Bisexualité : à chacun-e sa (bi)sexualité
Pour tenter d’y voir plus clair
La bisexualité, c’est être attiré-e émotionnellement, sentimentalement et sexuellement par des personnes du même sexe et du sexe opposé. Il s’agit d’une orientation sexuelle, comme l’hétérosexualité et l’homosexualité.
La bisexualité serait un « phénomène » en augmentation. Les articles de journaux, les émissions et beaucoup de « people » semblent tout à coup pris de passion pour le sujet ! Mais est-ce vraiment nouveau ou en parle-t-on juste plus facilement ? Comment sait-on si on est bisexuel-le ?
Aimer les garçons et les filles…
Être bisexuel-le, c’est aimer le même et le différent, quelqu’un du même sexe et quelqu’un du sexe opposé. Certaines personnes expliquent qu’avoir des relations sexuelles avec les deux sexes serait complémentaire.
En psychologie, on parle de bisexualité psychique pour dire que chaque individu a du masculin et du féminin en lui. Ainsi, on naît avec toutes les possibilités. En grandissant, nos goûts vont plus vers l’un ou l’autre des deux sexes. Ce n’est pas toujours facile car il faut faire face au regard des autres. La peur du jugement, lorsque l’on ne suit pas un chemin tracé, est souvent importante. Mais l’important est de respecter son intimité, non ? Notre sexualité n’appartient qu’à nous, elle n’a pas besoin d’être connue ou reconnue…
Société, mode et médias : une tendance à suivre ?
Normalité, mode, culture… sont souvent des mots que l’on associe ou que l’on confond. Est-ce que la société, ce que l’on voit, l’exemple que nous donnent nos parents, n’a pas un poids important sur les décisions que l’on prend ?
Pour la génération des 14-22 ans, « Bi, c’est cool ! » Et pourquoi pas ? Mais attention à ne pas tomber dans le « si t’es pas bi, t’as rien compris ! ». Ado, on peut être influençable car on se pose beaucoup de questions. Les stars, les séries, les docs, la téléréalité… nous vendent parfois le merveilleux message que la bisexualité c’est top ! Et si on n’a pas envie ? Faut-il céder à la mode ?
Bombardés d’infos en tout genre, on est très au courant de beaucoup de choses. Mais entre les idées qu’on se fait, ce qu’on apprend par les médias et ce qu’on va vivre et ressentir : il y a une grosse différence ! « Chaque chose en son temps » comme qui dirait l’autre…
Le temps de l’adolescence : le temps de tous les possibles !
La sexualité est quelque chose de complexe, qui évolue sans cesse. Avoir envie, passer à l’acte et fantasmer, en font partie mais ne représentent pas la même chose. A l’adolescence, on est dans la recherche, dans la découverte. On a le temps d’essayer, de se faire nos propres expériences. Chacun son rythme, chacun ses désirs ! Si pour certains, fantasmer suffit, pour d’autres passer à l’action permettra de se faire une idée sur la question…
Pendant cette période pleine d’incertitudes, se déclarer « bi » peut permettre de grandir en se différenciant. Comme une quête identitaire : en cherchant sa sexualité, on se cherche soi-même. En grandissant, on est amené à faire des choix, à se définir. Mais dans ce temps adolescent où tout est intriguant, aussi excitant qu’effrayant, il ne faut pas se sentir obligé de quoi que ce soit. C’est l’âge des possibles : des éventualités que certains vivront avec leur corps aussi, et d’autres simplement dans leur tête.
« Avant tout, c’est de l’amour… »
La différence provoque du malaise parfois. Lorsque l’on ne comprend pas quelque chose, on peut en avoir peur et le rejeter. Pourtant, c’est la rencontre entre deux personnes qui compte. Avant de parler d’orientation sexuelle, peut-être peut-on parler de plaisir et de sentiments… Ce qui prime c’est la singularité de chacun-e, la différence de nos personnalités et la richesse de nos échanges. Et puis nos choix ne sont pas définitifs, on est libre d’être heureux après tout ! Comme le dit la chanson, « avant tout, c’est de l’amour… »
Alors, bisexualité et bi-attitude : même combat ? Il est nécessaire de faire une différence entre ce qui est de l’expérience (pour répondre à la curiosité par exemple), et ce qui est de l’ordre d’un choix de vie, par respect pour soi-même et dans le but d’être heureux.
On peut se sentir bi à tout âge, ou ne jamais l’être… car nos goûts amoureux peuvent changer en fonction de notre vie. Avec la sexualité tout est possible… Hétéro, homo, bi : nous sommes tous différents face aux sentiments.
Bonjour, ça me pose soucis que vous parliez de “choix de vie”. La bisexualité n’est pas un choix, pas plus que l’homosexualité. C’est un principe fondamental pour lutter contre l’homophobie, alors il est dangereux de le remettre en question. Serait-il possible de modifier un peu votre texte en ce sens ? Merci !