La paranoïa
« Arrête ta parano ! ». Au détour d’une discussion un peu tendue, l’expression sort. Quand quelqu’un semble accorder trop d’importance à une situation dans laquelle il se sent critiqué voire agressé, ce mot vient à l’esprit. « Il est complètement parano ! ». D’ailleurs, tout au long de sa vie, quand on est fragilisé, on peut être un peu plus à vif, un peu parano.
Dans le langage courant ce mot ne porte pas à conséquence, pourtant il est l’abréviation familière de « paranoïa », une maladie mentale grave qui touche plutôt les adultes matures (ayant dépassé la trentaine)…
Définition et description
La paranoïa fait partie des psychoses. C’est une maladie qui est marquée par la présence d’éléments délirants autour d’idées de persécution et de certains traits de la personnalité. Ces dernières années, l’accent a été mis sur ces derniers qui vont devenir pathologiques, envahir la personne alors que va se développer un délire qui va réorganiser toute sa vie psychique. Elle devient encore plus méfiante, soupçonneuse, persuadée d’être extraordinaire et est persuadée que « le monde » lui veut du mal.
Les faits les plus anodins sont interprétés comme des signes qu’ « on » lui veut du mal ce qui, peu à peu, va s’organiser sous forme de délire. On ne peut alors pas la raisonner, car sa méfiance peut aussi se retourner contre la personne qui va essayer de l’apaiser comme si, lui aussi, faisait partie du complot. Le jugement est faussé et irrationnel.
Il n’y a pas d’hallucinations, mais le délire est présent : la réalité n’est plus perçue comme elle est, elle est remplacée par une nouvelle réalité délirante où la personne est persécutée, menacée par tout et tous.
Symptômes et diagnostic
On parle maintenant de psychose paranoïaque marquée par un délire de persécution mais aussi de personnalité paranoïaque définie par des traits de caractère fixes dans le temps mais qui ne provoquent pas forcément la maladie.
La maladie en tant que telle est marquée par la présence d’un délire qui est le plus souvent « interprétatif ». Tout ce qui est vu, entendu, vécu par le malade est pour lui le signe qu’on lui veut du mal, qu’on le jalouse, qu’on lui porte préjudice etc…Chaque délire est unique mais sont présentes des idées de persécution, de jalousie, de complot. Ce délire est très bien organisé, il est structuré et a une logique propre. Il est souvent difficile au départ pour l’entourage de se rendre compte qu’il s’agit d’un délire car les arguments du malade sont plausibles. Le délire va, pour certains, peu à peu contaminer tous les éléments de la vie alors que pour d’autres il ne se développera que dans un « secteur » (mon voisin me hait, il m’espionne etc…)
Seul un médecin psychiatre peut poser ce diagnostic. En effet, on peut tous présenter à certains moments de fragilité ou dans des contextes particuliers des éléments paranoïaques, c’est-à-dire « être un peu parano ». Ce n’est pas pour cela que l’on est atteint de paranoïa. C’est l’ensemble de signes, de comportements, leur durée, la manière dont toute la vie de la personne va peu à peu être parasitée et réorganisée par eux qui permet au spécialiste de poser un diagnostic.
Traitements et orientations
Le malade ne se rend pas forcément compte qu’il a un problème. Pour lui, tout vient de l’extérieur. Les patients sont pris en charge par des équipes psychiatriques où sont souvent conjointement utilisés des médicaments et des psychothérapies. La relation thérapeutique est particulière car elle peut, à certains moments, être prise dans le délire : les soignants sont alors pris pour des persécuteurs.
Nous avons vu qu’il existait des traits de caractère paranoïaque (impression d’être supérieur, susceptibilité, méfiance exacerbée etc…). Souvent, à l’adolescence, quand on ne va pas très bien, on peut avoir l’impression que tout le monde nous regarde de travers, nous en veut, parle dès que l’on a le dos tourné. Ce n’est pas de la paranoïa au sens médical du terme mais peut-être le signe que l’on est à fleur de peau, à vif. Ce type d’idées peut montrer une souffrance qui peut être dépassée en se faisant aider !
Votre message date mais au cas où quelqu’un d’autre aurait besoin, il est effectivement nécessaire de le signaler si une personne atteint à “l’ordre public”.
En gros, si quelqu’un est un gentil fou, tout seul dans son cocon et n’embête personne, il n’y a pas lieu de le signaler.
Par contre, dans ce que vous décrivez, ce n’est pas le cas!
Il y a intrusion, agressions, comportement menaçant.
Il faut le signaler aux services de police et demander éventuellement une hospitalisation d’office.
Si les services de police ne vous prennent pas au sérieux ou refusent d’intervenir alors que, manifestement, son délire porte atteinte à d’autres, vous pouvez alors écrire au Préfet, garant de l’ordre public, pour demander la mise en place d’une hospitalisation d’office.
Cela sert à vous protéger mais également lui-même car il pourra être pris correctement en charge par des professionnels.
bonjour voila mon voisin a une maladie il et paranoiaque
il croit quon lespionne quon parle de lui.
il claque la porte les voler il linsulte les voisins du dessu sans raison ;
il me fait tres peur il et toujours dans le couloir entrain despionner et jai peur de sortir il et capable de me taper sans raison ; il a essayer de ouvrir ma porte et quand je parle au tel il minsulte pasquil croi que je parle de lui ;je sui aller a la gendarmeri il mon dit quil peuvent rien faire tant quil nes pas passer a lacte! que fau til faire il fau quil ce soigne dans un centre il fau prevenir qui ? MERCI DE VOTRE REPONSE