La violence dans les couples adolescents
Sortir avec quelqu’un est très souvent un moment de vie agréable, mais tu te doutes bien que les choses ne sont pas toujours si idylliques. Que l’on soit adulte ou adolescent, en couple depuis 10 ans ou depuis 1 mois, les relations amoureuses peuvent parfois être violentes.
Dans les coulisses d’une relation amoureuse
Un couple, c’est comme un petit théâtre privé où plein de scènes se jouent, à l’abri des regards. En étant ensemble, vous créez un « terrain » sur lequel votre couple va se construire. Mais sur ce terrain peuvent par moment se jouer des scènes de conflit, voire de violence.
Les moments de crise, tous les couples en traversent. Parfois, il faut du temps ou même un « break » pour mieux se retrouver. Mais si la crise dure, c’est que vous n’étiez peut-être pas fait l’un pour l’autre. Ca, c’est à toi de voir.
La violence vise à exercer un contrôle pour dominer la vie de l’autre. Verbales, psychologiques, physiques ou sexuelles, ces violences doivent t’alerter sur « l’état de santé » de ta relation.
La violence n’est jamais quelque chose de normal que tu dois accepter.
Le couple à l’adolescence, un moment qui peut être intense
Très importante quand on est adolescent, car elle permet l’apprentissage de l’intimité à deux, la relation de couple peut prendre beaucoup de place dans la vie. Parfois trop tu ne penses pas ?
Quand on est amoureux, on peut avoir tendance à faire passer l’autre avant, quitte à s’oublier soi-même. Dans le couple, il faut un équilibre, sinon ça risque de basculer.
La peur de perdre l’amour de l’autre peut entraîner une certaine jalousie, qui peut être un premier pas vers la violence lorsqu’elle devient insupportable. Ne pas supporter que ta copine aille voir des amies ou que ton copain sorte sans toi, c’est ça la jalousie non ? Tu dois te dire, « C’est pas de la violence, ça ! ». N’oublie pas que la violence est toujours d’intensité variable.
La « vraie » violence ne passe pas forcément par les coups et les agressions.
La violence, un cycle qui se répète ?
La violence conjugale, ce n’est pas seulement l’image de « la femme battue par son mari ». Elle ne laisse pas toujours de traces mais peut être « invisible ». Insultes, rabaissement, remarques sur ton habilement, critiques sur tes ami(e)s sont aussi des violences qui peuvent faire du mal. Mais la violence peut être aussi physique quand la tension devient ingérable et « innommable » (impossible à dire). Une fois la violence installée dans un couple, la personne victime peut se sentir piégée et espérer retrouver la confiance qu’il y avait au départ.
A la différence des crises isolées dans le temps, la violence est bien souvent cyclique.
Face à une scène de violence, celui ou celle qui subit la situation peut avoir peur d’une réaction encore plus violente de la part de l’autre. Se taire et attendre que ça passe peut sembler être la seule issue pour la victime. D’abord les rabaissements, puis les insultes, jusqu’aux coups voire au viol, la violence fait peur et empêche de penser ce qui arrive. C’est ce qu’on appelle la sidération (si ça t’intéresse, voici un super article à ce sujet : L’état de sidération psychique).
Parfois c’est la personne victime qui va trouver des justifications à son partenaire, par réflexe ou par crainte, comme si elle se sentait obligée de porter toute seule la responsabilité.
Une fois le calme revenu, l’agresseur tentera de se justifier et/ou de redonner espoir à l’autre en lui assurant que cela n’arrivera plus jamais. Comme la scène d’une mauvaise pièce de théâtre romantique, cette « lune de miel » donne l’illusion à l’autre que tout va rentrer dans l’ordre… « Il (ou elle) va redevenir comme au début j’en suis sûr(e) ». Mais le risque, c’est que sans réelle prise de conscience, l’autre ne change pas de comportement.
Quelles conséquences à la violence ?
La violence dans les couples adolescents fait tout aussi mal que celle entre adultes, mais on en parle moins. La difficulté d’accepter cette violence et la honte ressentie par la victime peut expliquer qu’elle ait du mal à en parler.
Les conséquences de cette violence peuvent être très néfastes : anxiété, insomnie, stress, baisse de l’estime de soi, isolement, difficultés scolaires, dépression, idées suicidaires… La violence laisse des marques.
Même si les femmes restent les victimes majoritaires, la violence conjugale touche aussi les hommes et n’existe pas que dans les relations hétérosexuelles. Ne l’oublions pas !
Si tu t’es reconnu(e) dans certaines parties de cet article et que tu ressens le besoin de nous en parler, garde notre numéro près de toi et appelle nous au 0800 235 236.