Le sandwich
Le sandwich (prononcez “sandouitche“) est généralement composé de deux tranches de pain superposées, avec un ou plusieurs ingrédients entre elles. Comme sa prononciation l’indique, il est né en Angleterre au 18ème siècle, et porte le nom de son inventeur, John Montagu, 4ème comte de Sandwich, amiral britannique de la flotte du roi de Grande-Bretagne. L’usage en a fait un nom masculin en Europe, mais au Canada, on le nomme indifféremment au féminin ou au masculin. Le pluriel adopté dans les pays francophones fut le pluriel anglais « sandwiches », mais la réforme orthographique de 1990 préconise d’écrire « des sandwichs » sans « e ».
Invention
Notre comte de Sandwich était un grand joueur. Un jour de 1765, lancé dans une de ses parties de cartes interminables, un serveur lui apporta deux tranches de pain garnies de viande froide, de tranches de concombre et de fromage. Il trouva l’idée géniale ! Premièrement, il n’avait pas besoin de quitter la table de jeu pour manger et, deuxièmement, la conception du plat lui permettait de garder les mains propres sans utiliser de couverts. On dit aussi qu’il aurait mis au point ce repas froid pour pouvoir rester travailler à son bureau, et ainsi gagner du temps : simple, pratique, portable et rapide à manger !
Composition
Un sandwich est en général composé de pain, et d’un assortiment simple tel que le jambon, le fromage, le saumon ou le thon, accompagné ou non de beurre, de sauce, de mayonnaise, d’œuf, de salade verte ou de légumes crus ou cuits. Le traditionnel jambon-beurre n’est pas mort (une valeur sûre quand fraîcheur et qualité sont au rendez-vous !), mais on fait preuve aujourd’hui de beaucoup créativité pour égayer les papilles ! Avec tous ces pains variés à garnir (brioché, de mie, complet, aux céréales, suédois, pita, tortilla, focaccia, ciabatta, bagel, wrap, pain à burger, muffin, croissant…) qui se marient avec une multitude d’ingrédients ou des sauces parfois très élaborées, tout est permis, et il y en a pour tous les goûts.
Les clefs de la réussite du sandwich ?
- Du bon pain frais
- Des ingrédients de bonne qualité, fraîchement coupés, variés, bien dosés pour que chacun puisse déployer ses saveurs : il n’y a rien de pire qu’un vieux sandwich qui ne date pas du jour. Il doit être fait-minute pour conserver toute sa fraîcheur.
- Une garniture généreuse (à bannir la rondelle de tomate et la feuille de laitue qui se battent en duel) sans trop de débordements non plus (rappelez-vous le fameux sketch d’un humoriste à la mode où « le blond » mange son sandwich avec classe : « la mayonnaise, elle sort pas! Lui les tomates, elles restent bien parallèles y’a aucun problème ! Alors que toi tu mors dedans et t’as la feuille de salade elle vient comme ça, t’as d’la mayonnaise qui coule partout, toi t’as toujours une tomate elle veut sortir la tête du sandwich pour voir c’qui s’passe, la feuille de salade te reste coincée entre les dents*). Ça doit rester facile et pratique à manger.
- De la créativité : le sandwich doit étonner. C’est tout l’art d’accorder le pain avec la garniture, de jouer sur les textures (avec un pain souple, on misera sur la garniture pour assurer le croquant. Et oui, en France on aime quand ça croustille, si c’est mou ça ne plait pas !) Aujourd’hui les grands chefs réinventent le sandwich dans des créations originales, avec des ingrédients version haut de gamme (foie gras, caviar, truffe, chutney, légumes marinés etc.)
- De l’esthétisme : beau par sa forme et sa couleur, son odeur doit être alléchante et son aspect appétissant.
- De l’équilibre calorique : le top c’est qu’il constitue un repas équilibré par la variété de ses ingrédients.
Apport nutritionnel
Emblème de la restauration rapide, le sandwich n’a pas toujours été un modèle d’équilibre alimentaire. Pourtant, sous l’impulsion de clients de plus en plus demandeurs de produits sains et variés, le sandwich a revu sa copie. Aujourd’hui, l’apport calorique d’un sandwich classique est d’environ 350 calories. Bien sûr tout dépend de sa taille, du pain utilisé et de sa garniture.
Conseils nutrition
S’il est bien construit, le sandwich peut représenter un repas ou un plat complet. Pour cela, il faut faire attention à ses choix, éviter la mayonnaise, utiliser un pain travaillé avec une mie complète ou des céréales qui vont apporter des fibres, des minéraux, des vitamines. Il est aussi important d’avoir un apport en protéines – poisson ou viande – accompagné de légumes crus ou cuits. Dans ce cas, le sandwich contient une bonne partie des familles alimentaires et représente l’équivalent d’un plat équilibré. L’idéal est bien sûr de le faire soi-même : on choisit ainsi les ingrédients qu’on y met, on peut laisser libre cours à sa créativité et on est sûr de sa qualité et de sa fraîcheur ! Bon appétit !
*Gad Elmaleh, sketch Le Blond