Les phobies
« J’ai horreur des araignées… ! » ; « Je ne supporte pas les ascenseurs… ! ». Dans la vie et quelque soit notre âge, nous avons tous peur de quelque chose. Certains ont peur de l’eau, de petits animaux ou du noir, d’autres ont peur de parler en public ou d’aborder celui ou celle dont ils sont amoureux… Dans la plupart de cas, ce sentiment de peur est tout à fait normal, il est bien naturel d’avoir certaines angoisses. La peur est même parfois utile en nous rappelant que le danger existe et elle agit alors comme une sorte de signal d’alarme.
Or quelquefois ces peurs sont insurmontables et deviennent des craintes exagérées et incontrôlables. Quand la peur devient trop envahissante, qu’elle se focalise sur un objet ou une situation précise que la personne fait tout pour éviter, c’est qu’elle est devenue une PHOBIE. Une phobie dure dans le temps et elle ne répond pas à un danger réel.
Une frayeur ponctuelle et contrôlable n’a en fait rien à voir avec ces craintes intenses et irrationnelles que constituent les phobies. Pour illustrer cette différence, imaginons que vous ayez peur des araignées. Vous n’aimez pas monter au grenier par peur de tomber sur une petite bête à 8 pattes, mais la peur ne vous n’oblige pas de renoncer à un WE à la campagne, sous prétexte qu’il peut y avoir quelques araignées dans le placard. En revanche, si vous avez une phobie des araignées, vous refuserez formellement de monter au grenier, même sous la menace. L’idée d’aller en vacances dans un endroit où il y a des araignées, va vous hanter plusieurs mois en avance. Et si jamais vous vous trouvez nez à nez avec une araignée, l’angoisse suscitée par cette petite bête peut aller jusqu’à l’attaque de panique.
Définition et description
Les phobies font parties des troubles anxieux et elles se rencontrent sous différentes formes. En général, on fait la distinction entre trois groupes de phobies :
- les phobies sociales qui sont des craintes persistantes et intenses d’une ou plusieurs situations sociales où l’on s’expose aux autres, souvent de peur d’éprouver de la gêne en public
- l’agoraphobie qui est la peur de se trouver dans des lieux publics dont on pense qu’on aura du mal à s’échapper (le métro, une foule, des espaces ouverts…) et les phobies spécifiques qui sont les craintes irrationnelles (sans motif) d’un objet ou d’une situation spécifique.
- les phobies spécifiques peuvent avoir n’importe quel objet ou presque. Parmi les plus connues, on pourrait citer la claustrophobie qui est la peur des endroits clos ; l’achmophobie qui est la peur des objets pointus ; l’acrophobie qui est la peur des hauteurs ou encore arachnophobie qui est la peur des araignées…!
Les phobies sont générées par l’anxiété, mais leur origine précise dépend de chacun, de son histoire, de ses conflits et de son environnement et on n’en a pas forcement conscience. Il y aurait également un facteur génétique.
Un cas particulier : la phobie scolaire, elle, est la peur insurmontable d’aller à l’école. C’est une véritable maladie psychologique qui se caractérise par une incapacité physique et psychique de se rendre sur les lieux et à suivre les cours. Cette incapacité s’accompagne souvent de maux de ventre, de maux de tête, de troubles de sommeil et de crises de panique. Tout ce qui est en lien avec l’école est très angoissant même si c’est difficile d’en identifier précisément les causes. La phobie scolaire peut s’installer progressivement ou brutalement selon les circonstances. Ce qu’il faut retenir, c’est que ça se soigne et que plus la prise en charge se fait rapidement, plus l’évolution est positive. Dès les premiers signes, il est donc très important de se faire aider !
Symptômes et diagnostic
La rencontre avec l’objet ou avec la situation phobogène (redoutée), provoque presque toujours une réaction anxieuse qui au pire, peut prendre la forme d’une attaque de panique. Une attaque de panique est une sensation de crainte ou de malaise intense avec des palpitations, des nausées, des difficultés respiratoires, des tremblements, une sensation de vertige et une peur de mourir… La personne phobique reconnait que sa peur est excessive et irrationnelle, mais elle n’y peut rien. C’est plus fort qu’elle. Elle fait tout pour éviter l’objet ou la situation redoutée et elle souffre beaucoup. Comme certaines phobies sont plus facilement évitables que d’autres, la phobie peut être une simple gêne comme un immense handicap (il est en effet bien plus facile de vivre chaque jour en ville avec une phobie des girafes, qu’avec une phobie des microbes…!)
Les phobies ne mettent pas la vie en danger mais peuvent détruire la qualité de vie. Cette maladie finit en effet parfois par perturber la vie quotidienne de la personne ; ses habitudes, ses activités professionnelles ou scolaires tout comme ses relations avec les autres en souffrent alors les conséquences. Certaines personnes atteintes par l’agoraphobie par exemple, arrêtent d’employer les transports en commun ou d’aller dans de grands centres commerciaux. D’autres vont jusqu’à ne plus sortir de chez eux tant les autres les effraient. La phobie est donc une véritable maladie qui doit être diagnostiquée et prise en charge par un psychiatre.
Traitements et orientations
Les phobies se soignent souvent très bien. Les psychothérapies de type analytique ou cognitivo-comportemental (TCC) ont fait leurs preuves dans ce domaine. Pour les premières, il s’agit de mettre des mots sur ses angoisses et d’essayer de comprendre les raisons de cette peur; pour les secondes (les thérapies brèves et cognitivo-comportementales), il s’agit de se confronter à l’objet phobique tout en étant accompagné par le psychologue dans l’objectif d’apprivoiser et stopper ses peurs. Dans les cas sévères, on associe souvent plusieurs types de traitement : une psychothérapie et des médicaments contre l’anxiété.
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existe t’il une phobie pour les girafes ? cette questions est très sérieuse merci de répondre avec sincerité …
Bonjour,
Oui, sincèrement, je pense qu’il existe une phobie pour tout, et c’est important d’en parler. Tout dépend du pays où tu habites, mais je ne pense quand même pas que tu puisse croiser une girafe dans la rue. Néanmoins, pour répondre à ta question, oui ça existe.
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