Les seins dans l’Histoire
Les seins des femmes, toute une histoire ! A travers les époques, partons à la découverte des seins symboles de féminité, de maternité, de séduction…
A l’origine le mot « sein » vient de « sinus » qui désigne le pli, la courbe. Ce n’est qu’au XVIIIème que ce terme est utilisé dans son sens actuel et correspond à l’organe anatomique que l’on connaît. A cette époque, le mot « mamelle » est en effet jugé trop bestial et est doublé par le mot sein.
Symbole de féminité
Dans notre civilisation, les seins sont en permanence associés à la femme et à la féminité. Ils sont symboles de fertilité et d’allaitement. Certes les seins produisent du lait mais leur utilisation varie en fonction des époques, des classes sociales. Par exemple, au XIXème siècle, les mères parisiennes font allaiter leurs enfants chez une nourrice à la campagne ou en disposent d’une chez elles, pour les plus aisées. À cette époque, l’allaitement est associé à l’animalité et ne doit pas être confondu avec le plaisir mondain.
La forme des seins
Les seins marquent la distinction masculin/féminin. Si les femmes ont des seins, en revanche, les hommes malgré la présence de glandes mammaires, n’en possèdent guère. Les Amazones, ce peuple de femmes guerrières se mutilaient un sein pour mieux tirer à l’arc, mais aussi pour s’élever à l’égal de l’homme.
La taille et la forme des seins idéaux correspondent à des critères de beauté qui varient en fonction des civilisations et des époques. Plats et musclés selon l’idéal masculin de la Grèce antique, petits et hauts perchés au Moyen âge en Europe, lourds et exubérants en Inde à la même période. La Renaissance ouvre le règne des rondes aux seins potelés, gourmands, sensuels. Les toiles de Rubens en sont une généreuse représentation.
Au début du XXème siècle, la mode « garçonne » met en valeur les petits seins plats. A cette époque un féminisme militant prône l’égalité des sexes. Les seins généreux s’éloignent du modèle corporel car ils font penser à la maternité, alors que les femmes commencent à travailler et souhaitent se détacher de cet unique rôle de mère.
Après des années 1990 androgynes (les formes féminines étaient gommées), les seins repointent le bout du téton, entre retour au naturel (écologie et allaitement) et désir de perfection esthétique (engouement pour la chirurgie esthétique et images dans les médias de seins retouchés).
Objets du désir
Attributs érotiques, sensuels et sexuels dans notre société, les seins se dévoilent pour attirer les regards du désir.
De nombreuses pratiques ont défilé au fil des années pour rendre les seins toujours plus attirants. Le décolleté par exemple, est fort ancien. Adam et Eve l’évoquent au paradis terrestre ! Au XVIIIème siècle, la généralisation du libertinage fait apparaître de nombreux décolletés aguicheurs. L’arrivée de la Révolution française proscrit l’utilisation des corsets, symbole de l’ancienne aristocratie, de Marie-Antoinette. Il faudra alors attendre le début du XXème siècle pour voir la naissance du soutien gorge destiné à soutenir et embellir la poitrine. Dans les années 1945, les femmes osent le maillot de bain sur la plage.
En 1968, on brûle les soutiens-gorges pour revendiquer la liberté du corps. Dans les années 1995, le « wonderbra » (soutien-gorge rembourré) devient un accessoire de séduction indispensable.
Au Japon, les seins ne font pas partie des attributs érotiques du corps féminin. Les geishas, considérées jusque dans les années 1950 comme des référents du modèle féminin, ne valorisent pas leurs seins qui sont bandés sous leur kimono. Toutefois, elles valorisent particulièrement leur nuque et leur gorge, signe de l’érotisme japonais.
On ne sait plus à quel “sein” se vouer…
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