Mes cheveux et moi
« Les boucles d’un ange », « un beau brun », « faire la blonde », « lisse comme sa coiffure », « une chevelure sauvageonne », « une coupe garçonne », « un garçon aux cheveux longs »… On utilise des expressions, des images pour se décrire ou décrire les autres. Et les cheveux nous disent parfois qui on est !
Mais qu’en est-il ? Les cheveux parlent-ils vraiment de nous ? L’image (l’idée) que l’on porte sur soi est-elle liée à sa coupe de cheveux ? Cheveux longs ou idées courtes ? Cheveux rebelles ou idées lisses ?
Dans cet article venez découvrir comment couper les cheveux en quatre et faire un sac de nœuds de sa chevelure !
Quand mes cheveux disent qui je suis…
Fruit de l’héritage de ses parents et parfois de ses grands-parents les cheveux peuvent raconter une partie de l’histoire de nos origines. Lisses ou crépus, blonds comme les blés ou noirs comme le jais, longs ou courts, on peut imaginer une histoire, une origine, le sexe d’un enfant simplement en regardant sa chevelure.
On est toujours le fruit d’une rencontre de deux parents et de deux familles parfois même de deux mondes différents. Autour du berceau d’un bébé on entend souvent des exclamations «ah ! Il/elle est brun/ne comme sa mère (ou comme son père) !» Et chacun de faire des pronostics sur les futures ressemblances et la future appartenance à un clan.
Mais une histoire n’est pas toute l’histoire ! En effet nos origines sont souvent métissées et complexes. Les cheveux ne disent pas tout ! Ils sont souvent un lien entre le passé et le présent, un lien entre deux familles, entre deux histoires, entre nos deux parents, entre nous et nos parents aussi.
On attribue aussi certaines qualités et certains défauts aux cheveux eux-mêmes mais aussi aux différentes coupes de cheveux…
Montre-moi tes cheveux : je te dirai qui tu es !
«Une blonde est douce», «un brun a du caractère», «une coiffure impeccable reflète une personnalité organisée et ordonnée», «les cheveux au vent : ce doit être un poète»…
Tout comme la couleur de la peau ou la forme du visage, des yeux ou du nez on s’attache à vouloir donner un caractère général à quelque chose qui n’est pas généralisable justement.
Le caractère et les qualités d’une personne ne se trouvent pas dans leurs cheveux. Un brun n’est pas plus affirmé qu’un blond à priori, une blonde n’est pas plus idiote qu’une autre à priori non plus.
Mais parfois les discours que les autres portent sur nous peuvent nous influencer. Et l’on peut vouloir s’adapter à l’image que les autres plaquent sur nous. Par exemple : tout le monde dit qu’on voit tout de suite que je suis une brune piquante, je vais accentuer les qualités et les défauts qui sont habituellement attribués aux jolies brunes piquantes (séduction, colère, caractère trempé…). L’image de soi se construit aussi à travers le regard que les autres portent sur nous.
« Je vais mal, ils vont mal ! »
En période de stress, de fatigue, de malnutrition ou quand on est déprimé il arrive que les cheveux soient tout raplapla ! Et puis quand on est angoissé ou qu’on se sent mal on peut l’exprimer par les cheveux. On entend parfois : « cette situation est à s’arracher les cheveux », certains le font vraiment quand ils sont très angoissés et ne peuvent pas s’en empêcher. Cela s’appelle la trichotillomanie. Le corps et le psychisme sont souvent liés et quand l’un ne va pas les cheveux peuvent eux aussi morfler…
La bataille des cheveux !
Les cheveux nous lient à notre histoire, mais aussi à des préjugés comme l’idée que les filles ont les cheveux longs symboles de féminité et les garçons ont les cheveux courts symboles de masculinité.
Tout comme le caractère, la sensualité et l’appartenance à un sexe ne résident pas exclusivement dans les cheveux (même si ils sont le véhicule de parfums, de douceurs, et évoquent d’autres poils du corps 😉 ).
A toutes les époques certains ont eu envie de rompre, de couper ce lien.
A l’adolescence quand on cherche à se construire et à définir son identité il est assez fréquent que les cheveux en voient de toutes les couleurs. Pourquoi ne pas les teindre en rouge pour exprimer le démon qui s’empare de nous, une crête verte pour crier au monde sa désapprobation des conventions sociales, devenir blonde quand on est brune, couper ses belles tresses pour se libérer du poids de la coiffure que maman aime tant, et certains au contraire feront pousser leurs cheveux en signe de protestation contre l’ordre établi.
Souffle souvent un petit vent de révolte dans la chevelure en bataille ou sur la nuque fraîchement découverte…
Longs ou courts, cachés ou dévoilés, en crinière ou quelques mèches rebelles, en brosse ou des dreadlocks, les cheveux sont un des rares attributs que l’on peut transformer, colorer, parfois maltraiter (à force de transformations violentes),… Et qu’on les aime ou pas ils viennent symboliser des éléments de notre histoire, de nos origines, de notre personnalité, et de ce qu’on décide d’en faire !
Ils font partie de notre corps et, même s’ils ne disent pas tout, ils nous permettent de véhiculer un peu l’image que l’on souhaite donner de soi aux autres. Donc en prendre soin c’est aussi prendre soin de soi 😉 .