Pourquoi on pleure ?
En général, ça commence par un frisson, comme une décharge qui nous parcourt. On sent l’émotion monter, la vue qui se trouble et puis ça commence : on se met à pleurer ! Larmes de joie ou de tristesse, larmes de crocodiles ou pleures de bébé, chacun sa façon – et ses raisons – de pleurer. Mais pourquoi pleure-t-on ? Et sommes-nous tous égaux face aux larmes ?
A quoi ça sert de pleurer ?
D’après les scientifiques, on peut distinguer trois types de larmes et deux d’entre-elles n’ont rien à voir avec les émotions : on parle de larmes basales et de larmes réflexes. Les premières servent à protéger les yeux et sont produites en continues ; les autres sont une réaction à un endommagement de la surface de l’œil (comme quand on découpe des oignons par exemple) ou à la douleur en général.
Puis il y a les larmes émotionnelles, celles qui s’écoulent quand on ressent un trop plein d’émotions. Et c’est à ce moment-là seulement qu’on peut dire que l’on pleure. Ces larmes auraient une fonction sociale : pleurer nous permettrait d’appeler à l’aide, de montrer que l’on va mal et que l’on a besoin de soutient. L’autre peut alors s’identifier par empathie (quand on ressent les émotion de l’autre) et nous venir en aide.
Ce que pleurer veut dire
Lorsque l’on pleure, c’est donc que l’on est submergé par des émotions. Pas toujours négatives d’ailleurs ! Tu sais, ces larmes qui coulent quand on assiste à un mariage ou que l’équipe de France de foot devient championne du monde. Pleurer, c’est donc laisser sortir ce trop-plein qui nous habite et qui déborde, littéralement.
Pour celui qui pleure, les larmes ont une fonction libératrice. Pleurer, paradoxalement, peut faire du bien. On peut se sentir plus léger, comme déchargé du poids de ces émotions qui nous travaillaient de l’intérieur, même si ça ne les fait pas disparaître pour autant. Dans le cas d’un deuil par exemple, on a beau pleurer la perte de celui qui nous a quittés, on reste triste. Mais c’est comme si la tension était moins vive, l’émotion moins brute…
Pourquoi se cacher quand on pleure ?
Mais alors, si pleurer fait du bien, pourquoi s’en priver ? Et si cela peut susciter l’empathie et l’attention des autres, pourquoi s’en cacher ?! Chacun aura ses raisons, mais globalement, il y a quelques trucs qui reviennent souvent.
Il y a la pudeur d’abord. Pleurer, c’est montrer ce qui nous touche, ce qui nous émeut. C’est dévoiler une sensibilité que l’on peut juger privée, qui n’appartient qu’à nous et que l’on veut garder secrète.
Il peut aussi y avoir la volonté de protéger les autres, de ne pas les faire souffrir, de ne pas les inquiéter. On peut se sentir coupable d’ajouter de la souffrance à nos proches en leur montrant qu’on va mal, que vraiment, c’est difficile pour nous.
Parfois aussi, on a peur de pleurer : peur d’être submergé par la tristesse, peur de ne plus jamais pouvoir s’arrêter, d’ouvrir une boîte qu’on ne pourra pas refermer.
« Pleurer, c’est pour les faibles ! »
Et puis il y a la honte aussi, quand les pleurs sont associés à une faiblesse. Pour certains, pleurer serait le signe d’un manque de caractère, d’une incapacité à faire face à la souffrance la tête haute. Par exemple, on entend parfois que pleurer ce serait pour les filles, réputées « plus sensibles et fragiles », tandis que les mecs, les vrais, « ça pleurent pas, ça encaissent ».
Tu connais un peu cette ritournelle ? C’est ce qu’on appelle un « stéréotype». En gros, c’est quand on a des préjugés. C’est un peu simpliste comme raisonnement non ? En attachant des traits de caractère (émotif, colérique, orgueilleux, etc.) à un comportement, on risque de brider sa personnalité.
Mais, parfois, pleurer ne suffit pas à calmer ses souffrances. Dans ces cas-là, se sentir soutenu, entouré, écouté ça fait du bien. Si tu as besoin n’oublie que l’on est là ! Appelle nous !