Violences envers soi-même

Les limites et moi !

image_pdfimage_print

Cap ou pas cap … De boire la bouteille cul sec ? D’aller à cette soirée en cachette ? D’aller embrasser la personne que tu kiffes en secret ? De conduire la moto de ton pote sans casque ? etc. Quand on est jeune, on découvre le monde avec des yeux différents, on est curieux, on expérimente ! Le mot danger nous dit vaguement quelque chose mais l’excitation, le désir et le plaisir prennent souvent le dessus. Ça ne serait pas aussi un moyen de tester tes limites ?

Ado et prises de risques, pourquoi ?

Dire que les prises de risques commencent à l’adolescence serait une erreur. Quand tu étais petit, tu prenais déjà des risques car tu cherchais à tester ton environnement. Tu étais curieux, tu explorais le monde, et c’est aussi comme ça que tu as appris et intériorisé certaines règles et interdits, que tu as commencé à prendre conscience des dangers qui t’entourent (exemple : le feu ça brûle et l’eau ça mouille, etc.).

A l’adolescence, cette recherche d’expériences s’intensifie souvent. C’est une période de changements en tout genre, de défis, de petites et grandes découvertes, de montées et de descentes. Ce n’est pas forcément facile de sortir de l’enfance, et en même temps on a envie de s’émanciper un peu, parfois beaucoup des parents. On devient plus indépendant, plus autonome. On se dit : “jsuis plus un bébé”, un peu comme si on se devait d’être soudainement plus courageux-se, plus fort-e, car on est censé “grandir”.

La puberté et ses changements corporels accompagnent ce sentiment, on peut se sentir plus fort dans son corps, malgré les angoisses et les questions que ça suscite en soi.

Le fait de prendre des risques peut aussi être vu comme une manière de surmonter un sentiment d’angoisse. On va tester ses limites, se prouver qu’on existe et qu’on peut le faire ou pas. Cela participe à la découverte de soi.

Et puis il y a bien sûr les amis, les potes, avec qui on peut se laisser entraîner dans des activités parfois risquées. Soit parce qu’on ressent de l’excitation, du plaisir, de la curiosité, ou parfois parce qu’on n’a pas envie d’être “mal vu-e” voire exclu-e par le groupe.

Prise de risques : un rite initiatique ?

Tu l’auras compris prendre des risques quand on est ado c’est assez normal. Et cela se fait souvent avec les copains et les copines, un peu comme un rite de passage. Tu peux avoir envie de voir si vous êtes sur la même longueur d’ondes, dans le « même délire », aussi « foufous ». On peut se dire que c’est une étape qu’on franchit ensemble comme par exemple la première cuite, fumer un joint, etc. Puis tester quelque chose d’interdit, provoque souvent de l’excitation et du plaisir.

La prise de risque modérée, pensée et occasionnelle peut donc être vue comme une étape dans ta vie d’ado. Elle te permet également d’en tirer des leçons, de devenir  plus responsable comme quand tu as dû appeler les urgences pour ton pote en coma éthylique.

Quand les conduites à risque deviennent un réel danger pour soi ?

A partir du moment où tu multiplies les prises de risques (exemple : consommation abusive de drogues et/ou d’alcool, rapports sexuels non protégés, excès de vitesse, et autres) cela vient souvent dire autre chose.

Ces conduites dangereuses peuvent être le signe d’un mal-être et d’une grande souffrance qui ne s’expriment pas par des mots mais par des actes te mettant en danger. Et ce danger tu n’y penses plus, tu vas plutôt rechercher des sensations intenses en flirtant parfois avec la mort, et mettre à distance ce qui te fait mal.

Mais est-ce vraiment la bonne solution ? Qu’en penses-tu ?

Mieux tu anticiperas et t’informeras, meilleure ta conscience du risque sera. Ta vie et celles de tes potes tu protégeras !

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

:bye: 
:good: 
:negative: 
:scratch: 
:wacko: 
:yahoo: 
B-) 
:heart: 
:rose: 
:-) 
:whistle: 
:yes: 
:cry: 
:mail: 
:-( 
:unsure: 
;-) 
 
Bouton retour en haut de la page