Sais-tu te protéger sur le net ?
Se protéger sur le net, c’est quelque chose dont tu as sûrement déjà entendu parler. On a dû te dire et te répéter de faire attention, de ne pas dévoiler d’informations trop personnelles, de ne pas te laisser prendre en photo sans ton accord etc… Par le biais de l’enquête, on peut voir que vous êtes très présents sur la toile et très nombreux à connaître les risques liés à l’utilisation d’internet.
Connais-tu les risques ?
Vous êtes 60% à estimer que les réseaux sociaux peuvent être dangereux car vous pensez qu’ils peuvent être à l’origine d’un vol de données intimes, d’une usurpation d’identité, mais aussi de mauvaises rencontres ou d’utilisation d’informations personnelles pour faire du mal. Vous dites par exemple que « sur Ask tout le monde peut répondre à nos questions et ça peut mal finir (suicide…) », « cela peut être mis hors contexte et transformé ! », « les harcèlements virtuels »…
Concernant les jeux vidéo, le risque majeur que vous mettez en avant ce sont d’abord les contenus (la violence en particulier) et ensuite l’aspect addictif du jeu. 39% d’entre vous auraient déjà joué au détriment de leur sommeil, 35% de leurs relations avec leur famille ou encore 43% de la lecture. Si cela est occasionnel, pas de problème. En revanche, si tu te replis sur toi et que tu ne penses qu’à jouer, peut-être commences-tu à en être dépendant.
Comment se protéger ?
PEGI, ça te dit quelque chose ? Non ce n’est pas le prénom de la fille la plus canon de la classe, mais un système de codification des jeux vidéo qui permet, grâce à un étiquetage par âge, de savoir le type de contenu que présente un jeu (violence, sexualité, langage grossier, peur, discriminations, drogues…).
Dans notre enquête, même si vous êtes une majorité (60%) à estimer qu’il existe des jeux vidéo dangereux, vous êtes plus de 36% à ignorer le système de classification PEGI (Pan European Game Information). Cette classification est rarement respectée, alors pense à vérifier que ton jeu est adapté à ton âge.
Sur les réseaux sociaux, vous êtes conscients et inquiets des risques éventuels, cependant vous êtes connectés à 80% ! Il faut garder en tête que l’anonymat sur le net est un mythe, les réseaux sociaux l’ont bien compris ! Toutes les informations que l’on met en ligne sont ensuite disponibles à tous et ne s’effacent jamais. On peut toujours retrouver une trace grâce à une photo, un commentaire, un chat’… Il vaut donc mieux donner le moins d’informations sur soi, et se poser les « bonnes » questions avant de poster quoi que ce soit : « est-ce que cette photo de moi un peu ridicule ne va pas me porter préjudice dans quelques années quand je chercherai du travail ou une formation ? ».
De même, savoir contrôler ses paramètres de sécurité est essentiel. Cela permet de choisir à qui on donne accès à nos contenus, on préserve ainsi (un peu !) son intimité. Chaque réseau social propose un « tuto » ou une page d’info pour apprendre à le faire.
N’oubliez pas que vous avez la liberté de refuser les sollicitations de quelqu’un qui vous paraitrait suspect ou inconnu. 31% d’entre vous acceptent des « demandes d’amis » d’inconnus, mais 85% d’entre vous déclarent contrôler les paramètres de sécurité pour ainsi limiter l’accès à vos données personnelles.
Parfois on dit que ceux qui jouent aux jeux vidéo souffrent en réalité d’un mal-être psychologique et qu’ils se réfugient dans des mondes virtuels. Or notre enquête nous a permis de voir que pour vous, jouer est plutôt un moyen de se détendre, se défouler, se changer les idées. De la même façon, les réseaux sociaux tant décriés dans les médias, sont pour la plupart d’entre vous un bon moyen de « rester en contact avec ses amis ». Et l’amitié, c’est précieux, non ?
Et si ça va trop loin ?
Il peut arriver que malgré toutes les précautions qu’on a prises ou pensé avoir prises, on se retrouve en difficulté sur internet : une mauvaise rencontre, une photo ou une vidéo de soi diffusée de façon malveillante, des infos perso qui filtrent…. Il existe heureusement des moyens d’intervenir et de se faire aider.
Tout d’abord il est important d’oser en parler à un proche, on se sent ainsi moins seul-e. Les parents, un proche de la famille, un adulte de confiance…. A toi de choisir.
Ensuite, des dispositifs d’aide et d’information à distance peuvent te proposer une première écoute et des orientations comme par exemple le 3018. Tu peux aussi nous joindre au 0800 235 236.
En parallèle, tu peux signaler ta situation au réseau social concerné afin qu’il retire le contenu en question. Chaque réseau social a un onglet à cet effet.
Des logiciels de contrôle parental peuvent également t’aider à filtrer les contenus qui pourraient poser problème.
Enfin, tu as la possibilité de signaler ta situation à la « cyber police » en te rendant directement sur le site mis en place par la Ministère de l’Intérieur : Signalement.gouv.fr.