Vivre en société

Vivre avec les autres à la campagne

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campagnePas besoin de porter des lunettes noires pour être une star lorsqu’on vit dans un village de campagne! Difficile de vivre incognito ! On est bien loin de l’anonymat des grandes villes où chacun peut vivre sa vie comme il l’entend, sans se soucier du qu’en dira-t-on… Ici tout le monde se connaît, ou presque. On fait partie du même village et on a un sentiment d’appartenance, un peu comme une grande famille… avec ses avantages et ses inconvénients! Voyons de plus près le type de liens qui peuvent exister avec les autres quand on vit à la campagne…

La solidarité et le « vivre ensemble »

Le côté agréable, ce sont les liens de proximité qui se tissent : c’est un peu comme dans une grande famille, ou une vie communautaire, il y a une solidarité qui s’installe, chacun se rend des services, les parents se connaissent, les enfants aussi. On va facilement les uns chez les autres, et une atmosphère de confiance et de convivialité se développe. Généralement il y a une plus grande ouverture que dans les grandes villes car un village c’est plus petit, c’est à échelle humaine. Cette ouverture qui passe aussi par le fait d’aller dehors facilement : aller jouer dehors avec les copains est quelque chose de simple et de courant quand on vit à la campagne. On peut avoir un jardin ou même vivre dans une rue peu passante où l’on peut jouer ou simplement se retrouver ensemble pour discuter, sans danger et sans que les parents soient inquiets.

Parfois cependant, on peut aussi se sentir envahi par ces liens trop proches, et avoir besoin de plus d’intimité, de prendre un peu de distance avec les autres… Si on est du genre ermite, on peut aussi choisir de rester en dehors de cette dynamique d’échange propre à la vie à la campagne. Petits villages mais grands espaces verts : il est toujours possible de s’isoler, à condition que ce soit un choix…

Le manque d’anonymat

Le manque d’anonymat peut être parfois pesant : les bruits courent très vite. Souvent, les informations colportées sont déformées et deviennent des ragots dont ceux qui ont la langue bien pendue se régalent. Si Bob se promène le long de la rivière avec sa copine Cindy, tout le village peut le savoir très rapidement (la mère de Bob la première évidemment!): plus besoin de l’application de géo-localisation pour savoir où le trouver!! Et si Bob est avec Pierrot alors là ça fera très vite le tour du village, chacun y allant de son p’tit commentaire.

L’isolement

Parfois, l’isolement n’est pas choisi. On n’a personne à qui parler, on se sent seul, rejeté, peut-être parce qu’on est différent des autres… On peut aussi être bouc-émissaire, avoir du mal à s’intégrer, à se faire des amis, on fait l’objet de moqueries…

Oui, ça arrive aussi en ville où l’isolement ressenti peut être très fort. La difficulté quand on vit à la campagne, c’est qu’il y a peu d’alternative : on a vite fait le tour du village et écrémé tous les copains potentiels.

Dans ce cas, on peut déjà laisser faire le temps : avec l’âge et la maturité, les moqueries et les boucs-émissaires n’intéressent plus grand monde, et de nouveaux liens peuvent se tisser. On peut aussi s’inscrire à une activité sportive ou associative en dehors de son village pour faire de nouvelles rencontres, souhaiter de nouveaux arrivants, ou déménager ailleurs, partir en internat… Sinon, on peut toujours profiter de ce temps pour investir son énergie et sa créativité dans d’autres activités plus individuelles (lecture, écriture, dessin, peinture, activités artistiques diverses).

Quand cela devient trop dur, on a besoin de se faire aider.

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