Cacher son handicap
Quand on parle de handicap, on s’imagine toujours quelque chose de visible. Mais de nombreux handicaps ne se voient pas. On a l’air comme les autres, rien ne se voit. Par contre, on a une vie différente…
La question se pose alors : est-ce que je le cache pour être comme tout le monde ? Est-ce que j’en parle ? Mais comment, à qui ? Est-ce que les autres vont avoir l’impression que je ne suis plus le même quand ils vont l’apprendre ?
Le cacher, pourquoi ?
Les soins, la limitation de certaines choses, parfois l’impossibilité d’en faire d’autres, la fatigue ou les douleurs ont un impact sur la vie quotidienne. Certains font le choix de cacher cette partie de leur vie.
Souvent c’est la peur qui peut pousser à faire ce choix : peur d’être rejeté, de subir des moqueries, peur de faire peur, de ne pas trouver de petit copain/petite copine.
Ce secret peut aussi permettre d’oublier que l’on est différent, d’avoir l’illusion d’être comme tout le monde.
Le problème c’est que ce secret peut devenir dangereux : on peut oublier de prendre certaines précautions, trop forcer, et même se retrouver mal sans que les autres sachent quoi faire. Forcément, ils ne sont pas au courant…
Quand les autres l’apprennent sans qu’on le veuille
Un jour, quelque chose se passe et tout le monde se retrouve au courant… Une rumeur, une hospitalisation, un malaise et voilà des dizaines de personnes qui savent ou plutôt croient savoir, parce que dans les faits, le plus souvent, ils n’y connaissent rien !
Il faut dans ce cas faire face aux réactions des autres. Les amis proches peuvent se sentir trahis s’ils n’étaient pas au courant « je suis ton ami et tu n’as pas suffisamment confiance en moi pour me le dire alors que MOI je te dis tout ! ». D’autres, moins proches peuvent se dire « mais c’est quoi son truc, tu crois que ça s’attrape ? ». Ou encore « Toute manière, je t’avais bien dit qu’il était bizarre ».
Pas de panique, le seul mais très efficace moyen de calmer tout ça est de… parler ! Ce sera sûrement pénible de devoir répéter la même chose quarante fois et d’entendre toujours les mêmes préjugés mais après, tout rentrera dans l’ordre. Ils sauront pour de vrai et leur imagination arrêtera de galoper ! S’il y a des moqueries, il faut savoir que c’est de la discrimination, c’est puni par la loi. Alors n’hésitez pas à vous défendre : ce n’est pas parce qu’on est porteur d’un handicap que l’on ne peut pas être fort, surtout face à la peur, à l’ignorance et à la bêtise !
Même si c’est difficile d’en parler, mieux vaut quand même avoir dans son entourage amical des personnes au courant. En réfléchissant aux mots à employer et en répondant aux questions, il n’y a pas de raisons pour que cette annonce change leur regard. Ils se rendront vite compte que rien n’a changé et que vous êtes toujours le/la même. Parfois, cela peut aussi être important de rencontrer, via des associations ou des forums, d’autres jeunes qui vivent la même chose. Cela permet aussi d’apprendre à parler de son handicap sans avoir soi-même peur de ce que cela peut provoquer chez l’autre !