L’asexualité
Dans le cadre d’un concours de courts-métrages, l’un d’entre eux parle de l’asexualité. Ça te dit quelque chose ? Un « a privatif » (comme dirait ta prof de français) et le mot « sexualité ». Tout simplement, l’asexualité concerne les personnes qui ne ressentent pas d’attirance sexuelle.
Une personne asexuelle peut être amoureuse, avoir des amis, trouver quelqu’un très beau ou belle, avoir envie de l’embrasser, d’avoir des moments de tendresse… mais pas de faire l’amour avec. On en parle de plus en plus car les personnes asexuelles souhaitent être reconnues et respectées, ce qui se comprend.
C’est vrai que dans une société très sexualisée, dire que le sexe ne nous intéresse pas peut mettre à l’écart, comme le montre cette vidéo. C’est pourquoi il est important d’en parler.
Est-ce que c’est une orientation sexuelle (étant donné qu’ils sont détachés de la sexualité) ? Est-ce qu’ils font partie des LGBTQI+ (qui regroupent les minorités sexuelles) ? Cela peut prêter à débat. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas quelque chose que l’on choisit, mais dont on se rend compte.
Parfois on se force à avoir des rapports sexuels, plus ou moins longtemps, pour faire plaisir, pour faire comme tout le monde… avant de se rendre compte que, vraiment, ça ne nous tente pas plus que ça. Ce n’est pas une histoire de dégoût ou de difficultés relationnelles, mais juste c’est pas notre truc !
Ce ne sont donc pas des personnes à qui il manquerait quelque chose, mais qui sont juste différentes. Et la différence, c’est cool non ?
Bonjour,
L’asexualité est en fait l’absence ou la faible présence d’une orientation sexuelle et existe sous de nombreuses formes différentes, car il s’agit d’un spectre.
Certaines personnes asexuelles ressentent du désir sexuel mais ce désir n’est orienté vers personne, d’où le fait qu’on peut définir cela comme une absence d’orientation sexuelle. Les asexuel.le.s ne sont pas tous.tes non-libidoïdes (absence de libido/désir sexuel).
Certain.e.s peuvent aussi ressentir rarement une attraction sexuelle, ou la ressentir faiblement, dans ce cas on parle de greysexualité. Il y a beaucoup d’autres exemples comme la lithsexualité, où une personne ressent une attraction sexuelle pour une autre mais ne souhaite pas que cette attirance soit réciproque, ou l’autosexualité qui est une attirance envers soi-même (ce que j’ai un peu de mal à comprendre, j’admets).
Certain.e.s asexuel.le.s sont aussi aromantiques (absence d’attirance romantique).
Sinon, oui, ils font partie des LGBTQIA+ puisque le A correspond à “Asexual” (en anglais). Il y a aussi un A pour les allié.e.s (militant.e.s LGBT+ qui ne sont pas eux-mêmes LGBT+) qui prête à débat.