Le cerveau et ses secrets
Le cerveau, comment ça marche ? On parle de neurones, de synapses, de câbles et de connexions, ça a l’air de partir dans tous les sens ! C’est un organe qui nous fascine, c’est lui qui prend toutes les décisions, c’est par lui qu’on pense, qu’on agit. On découvre continuellement de nouvelles choses sur son fonctionnement. Voilà quelques infos qui te surprendront peut-être !
L’intelligence dépend-t-elle de la taille du cerveau ?
Parmi les espèces animales, il existe toutes formes et toutes tailles de cerveau. Mais quelle que soit cette forme ou cette taille, la structure est la même que ce soit chez la souris, le poisson ou l’humain ! Cela laisse à penser que l’on a hérité ce schéma de nos ancêtres communs.
En termes de taille, c’est la baleine bleue qui a le plus gros cerveau (7.8 kg !), et le ver caernorhabditis elegans qui a le plus petit. Mais ce qui est important c’est la taille relative, c’est-à-dire la taille du cerveau proportionnellement à la taille du corps, on appelle ça l’allométrie.
Parmi les animaux avec une allométrie élevée, donc avec de grandes capacités cognitives, on trouve le requin, le dauphin, le perroquet et bien sûr l’être humain. Il a d’ailleurs l’un des plus grands cerveaux, ce qui lui permet de pouvoir héberger de nombreux neurones et donc d’avoir une meilleure capacité dans le traitement de l’information. Par contre la caille, le hérisson, la poule ont des petits cerveaux par rapport à la taille de leur corps. On ne peut pas dire pour autant qu’ils sont bêtes, car ils ont su s’adapter à leur milieu, ce qui est plutôt malin !
Le cerveau humain a quand même une particularité par rapport à celui des autres animaux : en plus de se développer pendant la grossesse, il continue également de se développer après la naissance pendant les 6 premières années de vie. Ce délai de croissance du cerveau a été un avantage majeur dans l’évolution de l’espèce humaine. Comme le cerveau est très adaptable grâce à sa plasticité, il est influencé par l’environnement, la famille, la culture.
Que se passe-t-il dans ton cerveau d’ado ?
Est-il aussi bien « rangé » que ta chambre ? Bouillonnant comme un volcan en éruption ? Multi-câblé comme ton PC ? Et bien figure-toi que le cerveau adolescent a ses spécificités.
Il est encore plus modifiable (la fameuse plasticité cérébrale) à cette période de la vie, puisqu’il doit relever de nombreux défis. Eh oui car à l’adolescence, tout change, et très vite !
Alors cette souplesse permet de faire des progrès rapides dans certains domaines, mais elle expose aussi à des comportements dangereux et parfois à des troubles mentaux dus à la transformation continuelle.
En fait à la puberté, on observe une différence de maturité entre deux parties du cerveau, ce qui va expliquer certains comportements à risques.
D’un côté une libération hormonale baigne les neurones du cerveau émotionnel (le système limbique), ce qui stimule le besoin de s’affirmer, d’être pris au sérieux, de dépasser les limites. De l’autre, le cortex pré-frontal, responsable du contrôle des impulsions, de la capacité de jugement, n’est pas encore arrivé à maturation. Du coup, il ne peut pas encore jouer totalement son rôle de « voix de la raison », et c’est cet écart entre les deux qui pourrait justifier l’impulsivité que l’on observe souvent à l’adolescence.
Pas de panique, ton cortex pré-frontal se développe jusqu’à tes 20 ans, et les choses finissent alors par s’équilibrer. Mais attention, durant cette période certains produits comme les drogues, l’alcool ou le tabac peuvent être particulièrement dangereux et perturber définitivement son développement.
Comment l’utilise-t-on ?
Peut-être as-tu entendu dire que l’on n’utilise que 10% de notre cerveau ? Et bien c’est une vieille légende ! En effet, avec les techniques d’imagerie actuelle (IRM – Imagerie par Résonance Magnétique) on voit bien que la totalité du cerveau est utilisée.
Cependant, le cerveau ne carbure jamais à 100%. On utilise toutes les parties de notre cerveau, mais jamais toutes en même temps. Lorsque trop de zones sont utilisées en même temps, on risque la surchauffe ou l’embrasement cérébral. C’est ce qui arrive dans l’épilepsie, la migraine, ou l’insomnie.
Ce que l’IRM a également montré, c’est que selon les pratiques, certaines zones du cerveau pouvaient être plus développées que d’autres. Ainsi, que l’on soit sportif, musicien ou ingénieur en informatique, les diverses zones de notre cerveau ne seront pas pareillement stimulées…
A toi donc de trouver des activités qui boostent ton cerveau sans l’abîmer ;-).