L’homéopathie
L’homéopathie est une médecine douce qui a été découverte en 1796 par un médecin allemand, Hahnemann. Ce mot vient du grec « homoeion » (semblable) et « pathos » (souffrance), car les médicaments homéopathiques soignent en provoquant des symptômes semblables à ceux de la maladie à traiter. Cette médecine se différencie de l’allopathie, du grec « allos » (différent) et « pathos » (souffrance), qui combat les symptômes en utilisant des substances allant contre ces symptômes.
En France, seuls les médecins sont autorisés à pratiquer l’homéopathie, et 38% des Français se soignent à l’homéopathie.
En médecine homéopathique, le choix d’un traitement s’effectue selon 3 principes fondamentaux : la similitude, la globalité et l’individualisation.
La loi de similitude
C’est le premier principe : « toute substance capable de provoquer chez l’homme sain des symptômes est capable, à dose extrêmement faible (infinitésimale), de faire disparaître des symptômes semblables chez l’homme malade ».
Prenons l’exemple du café : en boire trop provoque chez certaines personnes des insomnies, une excitation intellectuelle et des palpitations. Si ces mêmes symptômes sont présents chez une personne malade, alors le café à dose infinitésimale, sera l’un des médicaments homéopathiques à envisager.
Une conception globale de la maladie
Pour l’homéopathe, la maladie est le résultat d’une rupture d’équilibre de l’énergie vitale qui touche la totalité de l’individu. L’être humain est un ensemble indivisible : corps et esprit sont constamment dépendants l’un de l’autre. L’ensemble des symptômes observés expriment cette perturbation énergétique profonde. Toutes les pathologies sont reliées entre elles, quelles que soient leurs localisations, et même si elles n’ont aucun rapport apparent, avec parfois des années d’écart entre leurs manifestations.
L’individualisation
Chaque patient vit ses symptômes à sa façon, suivant un mode personnel et original, sur le plan physique et psychologique. Il s’agit alors de trouver le remède du patient et pas seulement celui de sa maladie. Pour un même diagnostic, on peut donner un remède différent à deux personnes, car elles sont différentes dans leur individualité et dans leur façon de fonctionner.
L’homéopathe a déjà une idée de qui il a en face de lui en observant la morphologie, la façon de s’exprimer du patient ; il va ensuite poser de nombreuses questions sur les maladies familiales, les symptômes physiques vécus au quotidien, la façon de gérer les émotions et les relations avec les autres. Certaines questions peuvent surprendre : « avez-vous peur de l’orage ? » « qu’aimez-vous manger par-dessus tout ? ». Le traitement prescrit est celui qui convient au patient à cette période de sa vie et selon les symptômes qu’il décrit aujourd’hui.
Les remèdes homéopathiques
Les remèdes homéopathiques se présentent sous la forme de petits tubes contenant de petits granules blancs. En effet, au cours de ses expérimentations, Hahnemann constate que certains remèdes aggravent les symptômes du patient avant qu’il y ait une amélioration. Il décide alors de diminuer peu à peu les quantités, puis de les diluer pour arriver aux doses les plus faibles possibles (infinitésimales). Mais il constate que les remèdes dilués sont moins efficaces, alors qu’ils le deviennent lorsqu’ils ont secoués énergiquement à chaque dilution : c’est la «dynamisation ».
Homéopathie et idées reçues
- Ce n’est pas une médecine lente, elle agit très rapidement dans bien des cas de crises.
- Ce n’est pas une médecine qui ne convient qu’aux enfants et aux petits bobos ; elle agit à tout âge et même pour les affections les plus graves.
- Ce n’est pas une médecine qui soigne par les plantes : les médicaments sont obtenus à partir de substances animales, végétales, et minérales.
- Ce n’est pas une médecine qui soigne le mal par le mal : elle soigne par l’application d’une maladie artificielle ressemblant à la maladie naturelle dans ses symptômes mais différente en genre.
- Elle n’a pas un effet placébo : de nombreux travaux scientifiques ont démontrés l’efficacité des traitements homéopathiques.