Scolarité et handicap
ULIS, PPS, CDA, AESH…. Difficile de s’y retrouver parmi tous ces sigles ! Peut-être n’en avez-vous jamais entendu parler, ou peut-être font-ils au contraire partie de votre quotidien. En réalité, ils font bien souvent partie du parcours des jeunes handicapés. Mais que veulent-ils bien dire ? Et à quoi servent-ils ?
L’école quand on est porteur d’un handicap, comment ça marche ?
La loi nous reconnaît à tous le droit à l’éducation scolaire. Ce qui signifie qu’on a tous le droit, que l’on ait un handicap ou pas, d’aller à l’école pour s’y instruire, pour apprendre. Mais en général on s’adresse en premier lieu à la Maison départementales des personnes handicapées (MDPH) : c’est une structure qui existe dans chaque département et qui a essentiellement pour rôle d’accueillir, accompagner, informer et conseiller toute personne handicapée ainsi que sa famille.
C’est justement la « Commission des Droits et de l’Autonomie des personnes handicapées » (CDA) qui, lorsque l’on est atteint d’une déficience, examine nos besoins, donne son avis sur l’orientation et les conditions dans lesquelles on peut suivre les cours. En général, on est orienté vers des dispositifs adaptés, et se met en place le fameux PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) dont l’objectif est d’aménager au mieux notre scolarité (utilisation d’un ordinateur, tiers temps supplémentaire pour les évaluations, absence de cours pour suivre une rééducation…). Pour faire le lien entre les différents professionnels et l’élève, il y a un enseignant référent qui nous accompagne tout au long de notre scolarité.
Mais alors… on va dans quelle école ?
Au collège, il existe en l’occurrence des classes spéciales appelées ULIS (Unités Locales d’Inclusion Scolaire). Elles accueillent collectivement des jeunes atteints d’un handicap mental, visuel, auditif, et moteur, mais dans des collèges ou des lycées tout à fait ordinaires. Ainsi, on peut avoir des temps durant lesquels on est tous ensemble pour assister au cours, mais avec un soutien pédagogique particulier; et d’autres moments où on rejoint notre classe habituelle.
Lorsque le handicap est plus sévère, on est scolarisé dans un établissement spécialisé, comme un institut médico-éducatif ou un hôpital de jour.
A quoi on a droit exactement ?
En fonction du trouble qui nous handicape, et quel que soit notre âge, on peut bénéficier à l’école de certaines aides.
- L’Accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH, ex-AVS) : elle peut intervenir pendant les cours pour nous aider par exemple lors de certains exercices à effectuer des gestes techniques, ou en dehors de la classe – à la cantine, à la récré – pour veiller entre autre à notre sécurité ; elle peut aussi nous accompagner lors des sorties scolaires occasionnelles, et elle donne son avis lors des réunions d’équipe.
- Le Service d’Éducation Spécialisée et de Soins à Domicile (SESSAD) : cela signifie que les professionnels de santé qui nous suivent (notre psy, éducateur, psychomotricien…) se déplacent et interviennent auprès de nous, soit à la maison soit à l’école.
- Le 1/3 temps : Lorsqu’un handicap ou un trouble (comme la dyslexie) a été reconnu par la Maison du Handicap, on a droit à un tiers de temps en plus que les autres lors des examens ou des concours (enseignement supérieur inclus).