Vacances et asthme
Les voyages représentent un facteur de risque (stress, contacts allergiques multiples...) mais ce n’est pas une raison pour s’en priver. En préparant ses vacances avec soin et observance, on peut faire le plus beau voyage au monde ! Que faire avant de partir ?
- Faire un bilan respiratoire auparavant afin de partir avec un asthme équilibré. C’est le médecin qui suit l’asthmatique qui doit le faire afin d’ajuster le traitement en cours.
- Emporter une quantité suffisante des médicaments habituels et aussi les médicaments nécessaires en cas de crise.
-Consigner dans un carnet de bord l'histoire de sa maladie, le traitement en cours, les coordonnées du médecin traitant, etc.
- Si l'on part à l'étranger : connaître, si possible, le nom chimique du médicament et son nom commercial. Mieux encore emporter l'emballage du médicament. Depuis 2006 une nouvelle réglementation impose des restrictions quant au transport des liquides, crèmes, lotions, huiles etc.… en cabine en avion. Tous ces produits doivent être présentés au contrôle de sécurité dans un sac plastique transparent (de type sac à congélation) d'une capacité maximum de 1 litre (soit environ 20 cm x 20 cm). Chaque contenant ne doit pas dépasser 100 ml et tous les contenants doivent tenir dans le sac sans déborder ; le sac doit en effet être présenté fermé. Tous les contenants de plus de 100 ml ne passeront pas le contrôle de sécurité. Cependant, ils sont autorisés dans les bagages de soute.
- Bien qu'il n'ait jamais été décrit de crise d'asthme au cours d'un voyage en avion, et si l'asthme est instable, il vaut mieux être prudent et prévenir le personnel de bord si le vol doit durer plusieurs heures.
Une fois sur place
Ca y est, on y est et on veut en PROFITER !!!! Il faut juste prendre quelques minutes pour réduire les risques de crises. On commence par :
-aérer les lieux car s’ils sont fermés depuis longtemps, ils peuvent être humides, poussiéreux et renfermer des acariens et des moisissures.
- choisir une place de camping loin des arbres et des prés qui libèrent des pollens allergènes.
- si vous avez choisi la campagne, vérifier les périodes de pollinisation et de floraison car ces éléments peuvent être très allergènes
- en bord de mer, ce sont les moisissures et l'humidité chaude dont il faut se méfier.
- la montagne présente l'intérêt de l'absence d'acariens au dessus de 1200 mètres, mais il faut se méfier de la très haute montagne : froid, vent, altitude (diminution de l'oxygène de l'air)... qui peuvent générer des crises
- d’une façon générale, il est important de ne pas se mettre dans des situations respiratoires dangereuses : grande altitude, risque pollinique, foins, tabagisme passif, animaux, climatisation...
Ces petits conseils sont d’une simplicité évidente mais parfois dans la précipitation, le ras-le-bol général on les oublie et c’est « l’enfer de l’asthme qui nous rattrape ». Alors, prêts pour que vacances rime avec insouciance ?
Tu es asthmatique et tu pars en vacances. Ton asthme, tu le connais. Tu suis sûrement un traitement et au quotidien tu parviens à le gérer. Mais en vacances le contexte peut être différent : changement de climat, d’altitude, d’alimentation… Les vacances, c’est le dépaysement et il faut veiller à tous les aspects de ce nouvel environnement.
Pour mettre ton asthme en vacances
Afin de profiter au mieux de ton séjour, il y a quelques précautions à prendre avant de partir :
– Emporte une quantité suffisante de tes médicaments afin de ne pas te retrouver à court.
– Tu peux consigner dans un carnet de bord l’histoire de ta maladie, le traitement en cours, les coordonnées du médecin traitant, etc. afin d’avoir ces informations à portée de mains, si nécessaire.
– Retiens si possible, le nom chimique (le nom de la molécule) du médicament et son nom commercial. Pense à emporter un emballage pour le montrer en cas de besoin, surtout si tu pars à l’étranger.
-Avant de partir, surtout si tu vas à la campagne, tu peux au préalable vérifier les périodes de pollinisations et de floraison des arbres et des fleurs.
– Fais un bilan respiratoire avec ton médecin traitant afin qu’il valide ton projet de vacances et que tu partes avec un asthme équilibré.
Quelle destination choisir ?
Ce n’est pas parce que tu es asthmatique que certaines destinations te sont interdites. Il faut juste que tu sois au courant des risques auxquels tu t’exposes. Par exemple, si tu prends l’avion pour un long vol et que tu te sens un peu stressé-e, tu peux tout à fait prévenir le personnel de bord qui aura alors une attention particulière et t’aidera en cas de besoin.
Si tu pars à la montagne, le gros avantage c’est l’absence d’acariens au-dessus de 1200 mètres. Mais il faut se méfier de la très haute montagne car le froid, le vent, l’altitude (diminution de l’oxygène de l’air) peuvent être des facteurs fragilisant…
Au bord de la mer, ce sont les moisissures ou l’humidité chaude qui pourraient t’embêter.
A la campagne, ce sont des pollens qu’il faudra te méfier, en particulier si tu fais du camping.
Enfin, s’il y a d’animaux (centre équestre, ferme…), essaye de rester éloigné d’eux car ils pourraient favoriser une crise d’asthme.
Et une fois sur place ?
Enfin arrivé-e sur ton lieu de vacances, tu n’as qu’une envie : en PRO-FI-TER ! Prends juste quelques minutes afin d’aérer les lieux, car, s’ils sont fermés depuis longtemps, ils peuvent être humides, poussiéreux et renfermer des acariens et des moisissures.
Enfin, comme d’habitude, évite les ambiances enfumées.
Côté activités, si ton asthme est contrôlé, tu peux pratiquer toutes sortes d’activités sportives, à condition de respecter tes capacités. La seule contre-indication absolue est la plongée sous-marine en bouteilles. Les allergènes contenus dans l’air des bouteilles, ainsi que la sécheresse et le froid de l’air comprimé, combinés à l’effort et au stress engendrés par l’exercice, peuvent déclencher une crise d’asthme au cours d’une plongée.
Ces petits conseils d’une simplicité peut-être évidente, vont sans aucun doute faire en sorte que vacances rime avec insouciance :-).