J’ai testé pour vous… l’équitation (avec passion)
Ah le cheval… Comme beaucoup d’enfants, j’ai saoulé mes parents pour aller faire du poney après l’école . Pas de bol pour eux, je suis tombée dedans (comme Obélix dans la potion magique) ou plutôt on m’a posée dessus et je ne suis jamais redescendue ! Toi aussi tu es mordu d’équitation ? Je vais te raconter mes expériences de Miss poney les plus marquantes en espérant te motiver à tenter l’expérience !
Ma première fois
Je ne me rappelle plus ma première fois sur le dos d’un poney Shetland (le plus petit des poneys qui sert de professeur aux petits enfants). Je sais juste une chose : j’avais deux ans et demi !
C’était dans un centre équestre qui proposait aux parents de louer les poneys pour mettre leurs enfants dessus. L’idée était de proposer des promenades aux petits et de voir s’ils aimaient ça. Ma mère me promenait et à un moment donné, le poney a baissé la tête pour manger de l’herbe, j’ai fait un tour de toboggan et, au lieu de pleurer, j’ai rigolé. C’était foutu, ma chambre allait ressembler pendant des années à une écurie avec des posters Poney Magazine partout sur les murs et des brins de paille par terre.
Mes premiers stages de poney
Comme vous le savez peut-être (c’est souvent l’argument des parents d’ailleurs et c’est vrai) inscrire son enfant au poney, ça coûte cher ! Pour être sûre que ça me plaise, ma mère m’a envoyé faire des stages de poney. Une semaine dans une écurie avec des enfants de mon âge, passionnés comme moi, forcément j’étais folle de joie ! J’en ai fait jusqu’à mes 10 ans et j’y ai appris les bases de l’équitation :
- Un cheval ce n’est pas un jouet: il faut s’en occuper, veiller à ce que tous ses besoins soient comblés, le brosser, l’équiper…
- Non, ce n’est pas le cheval qui fait tout: je me rappelle encore de mes premières courbatures qui ont duré 4 jours !
J’y ai appris beaucoup de choses, et j’ai passé mes premiers Galops (qui sont les diplômes officiels de la Fédération Française d’Equitation).
Mes premiers cours réguliers
Vers 10 ans, j’ai convaincu mes parents de m’inscrire dans des cours plus réguliers, et là j’ai pu commencer à vraiment profiter de ma passion. J’ai appris à m’occuper seule d’un poney puis d’un cheval, à le préparer, à reconnaître les parties de son corps, à le soigner quand il a mal… Ça en fait des infos !
J’ai pu varier toutes les activités grâce à mes moniteurs : j’ai appris à faire des cercles, au pas, au trot, au galop, puis, plus tard à sauter des obstacles. J’ai fait de la voltige (des figures sur un cheval tenu par quelqu’un qui le fait avancer), des pony-games (des jeux à poney qui t’apprennent à tenir en équilibre), du horseball (un sport d’équipe où on doit lancer le ballon dans des buts en hauteur) et tout un tas d’autres activités !
Car ce n’est pas tout de savoir faire avancer Pompon, il faut savoir tenir dessus en toutes circonstances. Je vous passe les dizaines de gamelles pas toujours très marrantes. D’ailleurs un proverbe dit « il faut 100 chutes pour être un bon cavalier ». Oui, bon, peut-être pas 100, mais en tout cas tomber fait partie de l’équitation. J’ai eu beaucoup de chance car je ne me suis pas fait mal, mais monter à cheval reste un sport dangereux ! Alors casque pour tout le monde !
Après tout ça, j’ai fait mes premiers concours, et mes premiers championnats de France où je suis arrivée…. Avant dernière ! Le tout c’est de participer Et la compétition ce n’est pas fait pour tout le monde et de toute façon, on n’est pas obligé d’aimer ça !
Ma première demi-pension
L’adolescence prenant du terrain, j’ai continué les cours dans un club jusqu’au bac. Ensuite j’ai pris un petit boulot et j’ai pu prendre : ma première demi-pension ! Qu’est-ce que c’est ? Une demi-pension consiste à payer une partie de la pension de l’animal dans son lieu de vie (écurie, pré, centre équestre) et à t’en occuper un certain nombre de jours par semaine. C’est un peu comme si le bel Eclair était à toi les mardis et les vendredis ! La chance !
Ça a été une expérience formidable où j’ai pu prendre beaucoup d’autonomie. Déjà parce qu’entre-temps j’ai eu mon permis et j’ai pu aller au centre équestre sans mes parents, mais aussi parce que j’ai pu progresser en montant toujours le même cheval et nouer une réelle relation avec lui. Parce que bon, le plus important pour moi, au fond, c’était ça ce que je voulais : avoir une vraie relation avec l’animal ! J’ai appris à jouer avec lui et avec ses 500kg de muscles, à le promener partout avec moi à pied et à cheval, en ville et en forêt. J’ai beaucoup progressé sportivement parlant.
Et puis un jour, j’ai eu mon cheval !
Puis ce cheval que j’ai eu quelques temps en demi-pension a dû partir à la retraite. Ça a été un vrai déchirement, mais je sais qu’il est super heureux au pré avec ses copains.
Mes parents ont décidé à ce moment-là de m’aider à réaliser mon plus grand rêve : avoir mon cheval à moi . C’est comme ça que j’ai pu avoir la plus grande chance de ma vie et acheter ma jument. Le bonheur ! Enfin, en grande partie, car même si c’est beaucoup de joies et de plaisir, avoir son cheval c’est une responsabilité énorme. Je suis passée d’étudiante à adulte en quelques jours.
Déjà ça coûte très cher, et ensuite il faut penser à tout : le maréchal-ferrant, les vaccins, qu’il soit bien dans son environnement, que le travail que tu lui proposes soit adapté… Et il y a les soucis vétérinaires : il faut se rendre disponible et on se fait du souci. Comme tout animal, ma jument est dépendante de moi, et je me dois de lui assurer la meilleure vie possible. C’est une organisation, tout tourne autour de ma jument (mon emploi du temps, mes dépenses…) surtout quand on est passionné et qu’on travaille assidument comme moi sur FSJ 😉 ! Il faut de la motivation, parce que l’été c’est sympa mais en plein hiver sous la neige et dans la gadoue quand j’ai la flemme, elle, elle m’attend toujours !
C’est un investissement mental, physique et financier que je ne regrette pas (même si je vous avoue, je suis parfois un peu crevée) !
Voilà, j’ai peut-être un peu plus que testé pour vous l’équitation, j’ai partagé ma passion avec vous. Au fur et à mesure des années, j’ai appris beaucoup de choses, sur moi (la persévérance, dompter mes peurs, écouter mon instinct…) et sur ma relation aux animaux. J’ai rencontré aussi plein de belles personnes avec qui j’ai partagé avec bonheur ma passion ! Alors on n’oublie pas, le cheval, c’est génial :p
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